CD | Chloé Mons & Xavier Boussiron - Il Buio

Le monde se divise en deux catégories : À l’instart du keffi, cher au grec, il y a ceux qui ont le Buio et ceux qui ne l’ont pas.
D’où la question : Have you got Il Buio ?
Il y a quelques temps, vers 2007, «Chloé Mons feat. Xavier Boussiron» s’escriment sur Vince Taylor dans une grange de la campagne de l’Avesnois détrempée par les pluies battantes du mois d’Août.
Déjà, on ne mise pas un penny sur la nostalgie. Trop d’attirail à prendre en compte, et il faut savoir voyager léger. La seule chose à ne jamais négliger, c’est l’innocence, mère de tous les suspens.
Bo Diddley faisait remarquer : «You can’t judge a book by its cover». Ce à quoi on pourrait rétorquer : «But you can judge a song by its cover».
C. Mons et X. Boussiron se retrouvent début 2012. Retrouvailles autour d’un fagot de bois précieux «de répertoire» où s’entrelace une parade de hits comme un nid de petits serpents.
Chloé lance l’idée d’enregistrer un album de reprises.
Au registre de ce motel de la mémoire, compendium sentimental, on retrouve les noms de Peggy Lee, Patsy Cline, Bo «Originator» Diddley, Adriano «Hurlatore» Celentano, Charlie Feathers — le si bien nommé, Chris Isaac, entre autres… et bien sûr, Adamo qui fait l’immense privilège de chanté sur «La Notte».

Il Buio, c’est l’obscure merveille qui vente sur les cimes lointaines des cœurs solitaires. La chose la plus mystérieuse est celle qu’on aime d’instinct. Les chansons de ce disque font partie de cette chose.

À un moment, Adriano Celentano dit : «Hey, les gars pourquoi vous ne rigolez plus ?».

Les mange-disques peuvent maintenant desserrer leurs dents de saphire.
Pour ensuite embrasser Il Buio par Chloé Mons et Xavier Boussiron.